C’est la rentrée!

Kilometres parcourus: 1390kms

Lieu: Non loin de Murgab, Tadjikistan

Bienvenue les enfants! Les vacances sont terminées, mais je vous propose de les prolonger de quelques mois en suivant et participant à mon voyage а vélo. Participer, ça veut dire quoi? Poser les questions qui vous viennent à l’esprit, j’y répondrai à l’article suivant, et répondre aux devinettes et exercices que je vous proposerai, via les commentaires. Dans un premier temps, je vous invite à vous approprier le site en parcourant mon itinéraire et les deux articles déjа parus.

Le menu de cette rentrée sera léger: en hors d’oeuvre, une présentation de l’école primaire au Kazakhstan; en plat principal, que se passe-t-il dans les bazars? En guise d’accompagnement, je vous offre deux questions auxquelles vous devrez répondre. Prêts? C’est parti!

A quoi ressemble une école primaire publique kazakhe et quels enseignements y sont dispensés? A Almaty, accompagné d’Anna, nous avons fait le tour de l’école dans laquelle Bakhyt (ndlr: « Bien heureux » littéralement en kazakh) officie comme gardien depuis plus de vingt ans. D’inspiration soviétique, elle présente des similitudes avec celle que vous fréquentez: laïque et obligatoire, le maître / la maîtresse y enseigne plusieurs matières (maths, langue kazakhe, informatique, histoire, cours de géographie / découverte du monde) étalées sur un calendrier découpé en 4 trimestres (de début septembre à fin mai) et sanctionnées par un contrôle continu des connaissances. Le rythme quotidien est sensiblement différent: les cours ont lieu le matin du lundi au samedi, et les après-midi sont dédiées aux activités sportives et culturelles (ateliers manuels, cours d’astronomie etc… à l’école, ou au centre municipal des écoles, où les enfants organisent également des spectacles). Le port de l’uniforme est en outre de rigueur et les langues ont une place importante: en plus du kazakh et du russe qui constituent les langues officielles, les élèves commencent l’apprentissage d’une troisième langue (choix entre l’anglais et le francais) dès l’équivalent du CE1. Enfin, un tableau d’honneur figure à l’entrée de l’école, sur lequel sont distingués les meilleurs élèves par activité, scolaire, sportive et culturelle.

 

                     

Incontournable en Asie centrale, il se réveille doucement а l’aube pour grouiller autour de midi et le week-end. On y vient pour faire ses courses bien sûr, mais aussi pour manger, discuter, le plus souvent travailler. Le bazar fascine: après les récoltes de l’été, c’est un festival d’odeurs et de couleurs dans un dédale de passages en terre et d’allées ombragées, où de jeunes pousseurs kirghizes, ouzbeks, tadjikes et caucasiens acheminent les produits sur des chariots et des vélos. Pas de norme ici, les commerces se présentent sous différentes formes: des caisses de bois remplies de fruits secs et de sucreries, des containers de tôle rouillée utilisés pour vendre de la lingerie ou de la charcuterie, ou encore des trottoirs exploités pour exposer les fruits et légumes de son jardin, à l’abri d’une toile récupérée. On y laisse progressivement ses sens prendre le pas sur ce que l’on cherche, car on trouve tout ou presque dans cet harmonieux désordre : des herbes aux fers a cheval, des legumes vinaigrés vendus par les marchands coréens et des ressorts, des chapeaux traditonnels et du sucre de toutes les couleurs vendu au kilo, des copies de vêtements de sport et des samsas chauds, des saucisses halal et des transistors, des pieces de rechange de Lada et des litres de koumis, sans oublier la vodka locale… Une maman achète un costume а son petit garçon ici, des jeunes filles vont au salon de beauté là, des ados entament quelques pas de danse plus loin sur un des tubes du moment.

A côté des commerces traditionnels, une babushka propose de peser et mesurer le passant sur une machine éprouvée, un vendeur de tchaï pressé hèle les passants.

Il est 9h samedi matin, l’activité bat son plein sur Betinova et je décide de passer sur la berge ouest du bazar. Les bâtiments calcinés et les éclats de verre témoignent des affrontements du mois de juin entre ouzbèks et kirghizes. Dans cette zone désertée, je perçois une odeur de pain frais dans une maison en mauvais état, vers laquelle je me dirige  pour acheter ces délicieux lipioshki (pains ronds). Kader m’invite а rentrer dans son lieu de travail: à côté d’une table de billard allouée aux repas, son fils prépare la pâte et moule ces petites merveilles que je savoure souvent aux déjeuners. Kader m’explique qu’il confectionne des lipioshki ouzbèkes, dont la différence avec les kirghizes provient du mode de cuisson: au lieu d’être chauffés en suspension au dessus d’un petit four, ils sont disposés sur les parois d’un four en terre cuite, rigidifié par des poils de mouton.

Enfin, les questions de la semaine (vous avez besoin de la carte « Silk Road Countries»):

1)   La grande ville vers laquelle je me dirige à l’est est la capitale de l’état du Gorno Badakhchan, située aux coordonnées suivantes: Latitude 37,5° ; Longitude 71,5°. Quelle est le nom de cette ville?

2)   Sachant ses coordonnées et en considérant que la Terre est une sphère parfaite de 40 000kms de circonférence , quelle est la distance au kilomètre près de cette ville de l’équateur et du méridien de Greenwich?

A suivre: les tours de roue sur le toit du monde, l’autoroute M41 du Pamir au Tadjikistan…

Une Réponse to “C’est la rentrée!”

  1. Denat Says:

    Salut Thibault!!
    J’ai le droit de participer moi aussi?
    Continue à nous faire rêver. j’adore ton style d’écriture et ta manière de nous faire partager tes aventures.
    Bises
    Laeti

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